El Hadj DJAÏDIR Hamidou (1923 - 2004).

 
  I. LES DEBUTS, LES REPRESENTATIONS PRIVEES.

II. L'ORCHESTRE DE LA STATION.

III. LE CONSERVATOIRE D'ALGER.

IV. EL DJAZAIRIA-EL MOSSILIA.

V. EL FAKHARDJIA.

VI. ACTIVITES PROFESSIONNELLES.

VII. LES TRAVAUX SUR LE REPERTOIRE ET LE GROUPE YAFIL.

 
  • LES DEBUTS, LES REPRESENTATIONS PRIVEES.

El Hadj Djaïdir Hamidou est né à Alger le 26 janvier 1923.

Encouragé par son camarade d'apprentissage (cordonnerie) le violoniste Mustapha Kasdali et par son oncle AbdelKrim Mehamsadji , il adhère en 1937 à l'association El Djazaïria.

Ses premiers professeurs furent Mahieddine Lakehal puis AbderRezaq Fakhardji, deux monuments de la Çan'a d'Alger.

 
Après un timide passage à la mandoline, il optera, dès le début et définitivement, pour la percussion: Târ (tambour de basque) et Derbouka.
 

El Djazaïria en 1938 : Sortie à la station thermale de la banlieue sud d'Alger, Hammam Melouane.

Photo où nous pouvons reconnaître : A gauche (1) Chaïb portant turban ; (2) Benfares le trésorier de l'association ; (3) Mamad Bastandji le président de l'association ; (4) l'artiste peintre Omar Racim ; (5) Rachid Kasdali qui sera président de cette association par la suite; Au centre de la photo (6) Mustapha Kasdali ; (7) AbderRezaq Fakhardji ; (8) Bakir Messakdji ; (9) Mohammed Fakhardji ; (10) Mustapha Fakhardji ; (11) Cheikh AbderRahmane ; (12) Le chanteur Bouchiba ; (13) Mohammed Talou le cycliste ; En haut à droite (14) Mustapha Samsom le père de l'artiste peintre ; (15) Au deuxième rang - des jeunes élèves - au târ le fils du président, AbderRahmane Bastandji alias l'acteur Taha El Amiri ; En bas à gauche, à la mandoline (16) El Hadj Djaïdir Hamidou.
 
 Très vite, le maître Mohamed Fakhardji lui proposera de rejoindre sa formation privée, un petit orchestre composé de AbderRezaq Fakhardji, le jeune frère de si Mohamed, Zoubir Kakachi, AbdelKrim Mehamsadji et occasionnellement à la Kwitra AbderRahmane Belhocine ou Zemouri alias Omar Hibbi. Cet orchestre qui se produisait sur la place d'Alger et dont la notoriété s'affirmera à l'occasion des fêtes familiales et autres représentations privées contribuera à parfaire la formation musicale du jeune Djaïdir Hamidou et à lui faire un nom dans le métier. Il avait à peine 17 ans !
A la fin des années 1940, "Si Mohammed" Fakhardji cessa d'animer les soirées privées pour se consacrer à d'autres fonctions : au Mausolée de Sidi Abderahmane, à la radio et au conservatoire en qualité de professeur.). El Hadj Djaïdir Hamidou poursuivra alors les représentations privées avec cette formation dont la direction échut à AbderRezaq Fakhardji. Entre-temps, Mohammed Bahar (connu à Alger comme joueur de Kwitra) avait rejoint la troupe.
De la fin des années 1930 à la fin des années 1950 El Hadj Djaïdir Hamidou sera le percussionniste attitré des Maîtres Mohammed et AbderRezaq Fakhardji. Comme il accompagnera de nombreux autres interprètes.
 

Une représentation privée dans les années 1950.

De droite à gauche :

Mohammed Bahar, AbderRezaq Fakhardji, AbdelKrim Mehamsadji et à la derbouka El Hadj Hamidou Djaïdir.

 
Avec sa connaissance du répertoire acquise auprès de professeurs de renom et sa maîtrise de la percussion, il arrivera à s'imposer comme "l'incontournable" percussionniste" Çan'a. Il sera ainsi sollicité, durant cette deuxième moitié du vingtième siècle, par tous ses contemporains parmi les grands Maîtres et interprètes. Il les accompagnera sur scène et dans les studios d'enregistrement (radio et maisons de disques) : Lili El Abassi, Ahmed Serri, Sassi, Alice Fitoussi, Dahmane Ben Achour, Ben Guergoura, Cheikh Mahfoudh, Mohammed Khaznadji, Tounsi, Fadhéla Dziriya, AbdelKrim Dali, , Sadeq El Bidjaoui, Mustapha Kechkoul, Reinette Daoud, etc.
 
Il aura même eu le privilège d'accompagner (une seule fois) le Cheikh Larbi BENSARI pour un enregistrement à la télévision en 1959. (Un monument de la musique de Tlemcen qui représenta la musique algérienne au premier congrès de musique arabe du Caire - Egypte - en 1932.)

Une soirée à la télévision en 1959 avec Cheikh Larbi Bensari.

 De gauche à droite : El Hadj Hamidou Djaïdir au Târ ; Mahmoud fils de Larbi Bensari à la flute ; Bachir Zerouki à la mandoline ; Cheikh Larbi Bensari au rebeb; kwitra et alto.
 
Durant les années 1950, il est aussi dans l'orchestre de Lili El Abassi ( Elie Moyal ) , un Grand Maître de la chanson populaire algéroise qui a beaucoup marqué El Hadj Djaïdir Hamidou par son aura artistique et par sa convivialité. Lili El Abassi le maître (interprète et compositeur) du genre populaire à Alger.

Lors d'une fête (années 1950) avec Lili El Abassi.

De gauche à droite :

El Hadj Hamidou Djaïdir ; Lili El Abassi (Elie Moyal); Mohammed Kabour alias "le Tailleur" et une invitée.

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  • L'ORCHESTRE DE LA STATION.
 En 1946, la radio se dote de cinq orchestres dont un de musique Çan'a dirigé par Mohammed Fakhardji. Naturellement - pourrait-on dire ( vu sa formation de dix ans ) - , et sans concurrence au Târ, El Hadj Djaïdir Hamidou se retrouvera du nombre des membres permanents de cet orchestre qui regroupait les meilleurs musiciens et musiciennes de l'époque…
Avec une activité continue sur plus de quinze ans dans cette formation qui était la seule véritable école de Çan'a des années 1950 il côtoiera, au gré des diffusions, des représentations et des tournées (à l'intérieur comme à l'extérieur du pays) tous les musiciens qui se seront succédés sur la scène algéroise et algérienne; des amateurs comme des professionnels dans tous les genres de musique.
               

Une partie de l'Orchestre de la Station (Année 1948).

Assis de droite à gauche : Mezghana; El Hadj Hamidou Djaïdir; Kechkoul AbdelHaq; Issad Mohammed alias "Hadj Medjbeur" ; AbdelKrim Mehamsadji ; Sonego (le musicien juif - non voyant- qui, paraît-il, détenait quelques pièces n'appartenant pas au répertoire des Fakhardji [?] ) ; Fergane Boudjemaa ; AbdelKader Ben Rezoug et, au fond, Mohammed Bahar.
 Debout de gauche à droite : AbdelGhani Belkaïd ; AbderRahmane Belhocine ; AbderRezaq Fakhardji (qui prendra la direction de l'orchestre de la Station en 1956); Mustapha Kasdali ; Dahmane Boucenna (violoniste du chanteur Chaabi Hadj M'rizeq); Debbah Ali alias "Alilou" (derboukiste dans l'orchestre Chaabi de El Hadj El Anka) ; Safar Bati alias "Mahboubati" (compositeur qui nous a laissé tout un patrimoine) et enfin Mohammed Fakhardjile Grand Maître et sa baguette.

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  • LE CONSERVATOIRE D'ALGER.
Parallèlement à son activité au sein de l'orchestre d'Alger, El Hadj Djaïdir Hamidou rejoint la classe de musique arabe du conservatoire d'Alger dirigée par son professeur Si Mohammed Fakhardji. Il y restera deux ans 1946/47 et 1947/48.
Il obtiendra par deux fois le premier prix ex æquo avec son collègue et ami d'enfance le Professeur Sid Ahmed Serri lequel fréquentait la classe du célèbre musicien et mandoliniste juif, Sassi.

Ils seront donc les deux premiers élèves algériens à être primés au conservatoire en musique Çan'a.

 

Les élèves du conservatoire d'Alger groupés autour du Maître "Si Mohammed" Fakhardji en 1946.

 Assis au premier rang de gauche à droite: Benrezoug AbdelKader ; Sid Ali "pétrin" ; Aïouaz Mustapha ; Boudjemaa Fergane ; Mustapha Bahar ; Zoubir Kakachi ; un élève au mandole.

Debout de droite à gauche: Mohammed Fakhardji ; Youcef Khodja ; un élève ; Ahmed Serri ; Mohammed Mazouni ; un élève ; Djaïdir Hamidou ; puis quatre élèves.

 
Dans les années 1960, il fut membre d'une formation qui regroupait des musiciens du conservatoire d'Alger : "la société des concerts".
 

La société des concerts du conservatoire fin de l'année 1962.

De gauche à droite dans l'ordre d'apparition : Mahmoud Messkdji (kwitra); Mazouni Mohammed ; Kechkoul AbdelHaq (luth); Mohammed Kabbour dit " le Tailleur" ; Rahma Mabrouk flûtiste ; Kadji dite Alice Fitoussi ; Berrezoug AbdelKader ; AbdelKrim Mehamsadji (banjo); AbderRahmane Zemirli (contrebasse); Mamad Benchaouche ; Boudjemaa Fergane ; Mustapha Kasdali (violon); Mustapha Bahar ; Issad Mohammed alias Hadj Medjbar ; Ahmed Serri ; Azgui Saïd (Rebeb); Aïouaz Mustapha ; Zerrouk et El Hadj Djaïdir Hamidou.

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  • EL DJAZAIRIA-EL MOSSILIA.
 A l'indépendance de l'Algérie, il est chargé avec un groupe de musiciens de relancer l'activité musicale à Alger au niveau de l'association El Djazaïria-El Mossilia présidée alors par Rachid Kasdali.
Cette dynamique sera effective avec le nouveau président de cette association : l'infatigable Sid Ali BenMerabet ; un homme qui a consacré toute sa vie et son énergie pour maintenir le prestige de la doyenne des associations de musique. Il restera le premier président à introduire des filles, en nombre conséquent, dans les associations de musique.
El Hadj Djaïdir Hamidou sera choisi pour être le premier professeur de cette association dans sa phase de reconstruction. Il sera secondé par Mustapha Kasdali. L'équipe sous sa direction devait prendre en charge la formation de jeunes élèves mais aussi la préparation d'un orchestre pour le premier festival de musique classique algérienne qui a eu lieu en 1967.
Il s'y consacre avec l'enthousiasme et le dévouement qu'on lui reconnaît et relèvera ce défi… cette mission impossible. En trois mois à peine, l'association sera en mesure de présenter au festival un orchestre formé de jeunes éléments.
Pour la réussite de cette manifestation, premier festival du genre, il se déplacera tous les dimanches à Blida (50 km au sud d'Alger), pour aider l'association locale " Nedjma " dirigée par le regretté Mohammed Tobbal.

* * *

Ses jeunes élèves décrocheront un mémorable cinquième prix devant des musiciens chevronnés venus de tous les coins du pays.
 
Plus aguerris, les élèves récidiveront dans la deuxième édition du festival en 1968, en se classant à la deuxième place : une fierté pour cette jeune équipe qui devança le conservatoire d'Alger dirigé pourtant par le Maître AbderRezaq Fakhardji.
 

Une Partie de l'Orchestre de l'Association El Djazaïria-El Mossilia lors du festival de 1968.

Assises de gauche à droite : Rezzaz Anissa ; cachée par le Maître qui dirigeait à la derbouka Debbache Samia ; Doudja Klioua ; Si Hassen Yazida ; Debbache Nadjia.

Debout de gauche à droite : Saber - Cherif Amira ; Cherchali Amina ; Denden Naïma ; Barloy Yahia dit Mohammed ; Boualem Mekachiche ; et un élève.

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La remise des prix du deuxième festival le 18 décembre 1968.

Le Président de la République Algérienne (de juin 1965 à décembre 1978) Houari Boumédienne, à gauche, remettant le deuxième prix au Maître EL Hadj Djaïdir Hamidou. On distingue au fond, devant le micro, Mustapha Kateb, directeur du théâtre national algérien de l'époque.

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Lors du troisième festival de musique, le 12 octobre 1972, le premier prix fut attribué à l'orchestre de l'Association El Djazaïria - El Mossilia dirigé et préparé pour la circonstance par le Professeur Ahmed Serri. ( El Hadj Hamidou avait dû quitter la direction de cette classe. Mais ses élèves auront donc remporté un succès amplement mérité. Cette classe sera dissoute en 1973. Il n'y subsistera que cinq ou six éléments qui feront partie de la nouvelle classe supérieure de l'association.)
 
Mais qu'on ne s'y méprenne pas. Et, pour l'histoire, il faut signaler l'attitude peu louable de certains musiciens qui ont fait montre d'une maturité larvaire en contestant toutes les décisions du jury. Des comportements qui ont terni l'image de ces manifestations dès la première édition.
Le politique s'était immiscé dans les délibérations du jury (n'ayons pas honte de le dire) ce qui signa le quasi arrêt de mort de cette musique. Car après les premiers prix de Tlemcen à la première édition, de Constantine à la seconde et d'Alger à la troisième, il n'y eut plus de grands festivals de musique !?
La Çan'a, prise en otage allait traverser une période bien difficile…
 
Il faudra attendre les années 1980 pour assister à une nouvelle dynamique. Et, bien sûr, El Hadj Djaïdir Hamidou sera encore une fois au rendez-vous de la Musique…

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  • EL FAKHARDJIA.
 Durant les années soixante-dix El Djazaïria-El Mossilia réussit avec le Professeur Ahmed Serri à former un orchestre parmi les plus solides et les plus homogènes qu'a connu la Çan'a.
 Cette association avait pour ainsi dire éclipsé toutes les autres y compris le conservatoire où de grandes figures de la Çan'a enseignaient. Elle arriva même à imposer un nouveau style d'interprétation et d'orchestration.
Aussi, pour donner une nouvelle impulsion à la pratique musicale dans l'algérois et pour ne pas subir le monopole d'une seule association "dépositaire" du patrimoine (ce qui est sa négation par définition), des musiciens ( avec à leur tête AbdelHakim MEZIANI, le journaliste mélomane qui aura le plus soutenu cette musique, par ses écrits et par son action, durant les années 1980-1997 ) ont eu l'idée de créer de nouvelles associations pour relancer une concurrence artistique qui ferait des émules.
C'est ainsi que naîtra en 1981 El FAKHARDJIA, avec comme président d'honneur AbderRezaq Fakhardji lequel désignera comme premier professeur … El Hadj Djaïdir Hamidou qui sera secondé au violon par Arezki Harbit (l'actuel professeur de cette association) .
 
L'équipe de cette association regroupait tous les anciens élèves du Maître AbderRezaq Fakhardji : Messekdji, Mazouni, Si Mustapha Bahar, Mamed Benchaouch, Hamid Lezabri, Hamid Bouderba, Nourredine Saoudi, Smaïl Hinni, les frères Belkhodja et bien d'autres.
L'association draina de nombreux musiciens (des conservatoires, de El Djazaïria - El Mossilia, de la pourvoyeuse El Fen Wal Adhab Dirigée par les frères Boutriche et jusqu'à certains interprètes de musique Chaabi venus parfaire leur formation…) . Elle réussit en très peu de temps à constituer un nouveau pôle pour la Çan'a à Alger.
 
Ce début des années 1980 fut une époque riche en manifestations : Les hommages rendus à des personnalités de la musique lors de concerts donnés dans les grandes salles d'Alger ; les concerts en plein air sur les grandes places de la capitale (La période du Ramadhan coïncidait avec la saison estivale) . Un mouvement qui aboutira à la restauration d'un nouveau festival : "Le Printemps Musical" : il connaîtra plusieurs éditions et un large succès auprès du public, sa dernière et timide édition eut lieu en mai 2001.
 
Durant ce court passage dans cette association (moins de trois années), El Hadj Djaïdir Hamidou donnera l'occasion à certains musiciens de se produire en solo et en public, ce qui les encouragera à suivre une carrière artistique par la suite.
 

Une partie de l'orchestre de la Fakhardjia dirigée par El Hadj Hamidou.

 

 Assis de gauche à droite : Au Kanoun, sous le bras du Maître, Smaïl Hinni; Mekachiche ; Madini Fériel ; au Rebab le chanteur Hamidou ; Mohammed Kheddim ; ….

Au deuxième rang de droite à gauche on peut reconnaître : Khodja ; Benrezoug ; Bentchoubane Rachid ; suit deux éléments ; Arezki Harbit ( à sa droite au fond Hamid Belkhodja et à sa guche en vert et à la mandoline Beihdja Rahal); puis Youssef au violon (à sa droite et au dessus de lui au fond le soliste Zanoune).

 
El Fakhardjia sera la dernière association où le Maître se sera investi complètement. Par la suite, il suivra l'activité musicale de très prés de par son activité professionnelle au sein de la Radio Télévision Algérienne, comme il l'a toujours fait.

Mais on le verra dans les jurys de certaines manifestations à travers le pays, dans quelques associations où il est toujours d'un conseil recherché comme il sera derrière tous les enregistrements de musique effectués à la télévision.

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De nombreux musiciens auront bénéficié de ses enseignements et/ou auront joué sous sa direction durant ces deux passages à El Djazaïria - El Mossilia et à El Fakhardjia.

Nous ne citerons que ceux qui ont entrepris de faire des enregistrements commerciaux: Zerrouk Mokdad ; Habib Guerroumi ; Nacereddine Benmerabet ; … (de la première association), Nacereddine Chaouli ; Hamidou ; Noureddine Saoudi ; Beihdja Rahal ; Zakia Kara-Turki ; Mohammed Kheddim, … (de la seconde).

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  • ACTIVITES PROFESSIONNELLES.
 Après son premier métier de cordonnier et ses divers petits boulots (imprimerie, lithographie, percussionniste dans des orchestres, employé au théâtre arabe de Mahieddine Bachtarzi qui lui confiera quelques petits rôles dans des pièces théâtrales ou radiophoniques …) il finira par être titularisé à la radio télévision algérienne en 1957 comme discothécaire.
En 1973, il est promu responsable des orchestres.
 
Sa présence dans cette institution sera l'occasion d'une activité artistique très intense qui se confond avec l'histoire de la télévision algérienne (tournées internationales, enregistrements, production, etc.).
 
Il sera même rappelé, après sa retraite, pour participer à une série d'enregistrement sur la musique Çan'a en 1998/99/2000.
 

Déplacement de la troupe de la radio télévision d'Alger au festival de Nice en juillet 1955.

Accroupis : El Hadj Djaïdir Hamidou à gauche et à droite Safar Bati alias Mahboubati.

Debout de droite à gauche : Cheikh Nourreddine ; Djamila ; Haddad El Djilali ; une actrice ; Ahmed Seri (caché) ; Farida Saboundji (célèbre actrice); AbderRezaq Fakhardji ; Orif Laïd ; El Boudali Safir ; Latifa ; Mustapha Kechkoul ; Debbah Ali Alias Alilou ; Sahel Ali le flûtiste.

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  • LES TRAVAUX SUR LE REPERTOIRE.
Dans les années 1991, alors que la situation culturelle se détériore et qu'un courant sournois menace toute activité intellectuelle, il encouragera un petit groupe de musiciens - Le Groupe Yafil - à transcrire le répertoire classique algérois, un travail de recensement dans but d'analyse et ppour espérer dégager une théorie de la Çan'a (ou des éléments de théorie).
Ce travail accompli dans les cinq ans qui ont suivi (compilation, transcription, vérification, analyse et théorisation, …) a permis au Maître de reprendre du service après plus de dix ans d'interruption.
Durant ce voyage à travers la musique Çan'a, avec une halte à toutes les mesures, expérience unique en son genre pour un Maître issu de la tradition orale (lui qui n'a jamais possédé d'enregistrements d'aucune sorte et dont les carnets ne datent que de 1968 !). Il aidera à faire des propositions pour restaurer certains morceaux "défectueux" du répertoire … et même à composer de nouvelles pièces d'après des éléments théoriques que l'étude a mis au jour. Comme il laisse plusieurs "chantiers" (suivant la méthode de travail qu'il avait adoptée avec le groupe) : des compositions, des variations, des restaurations, des recommandations que le groupe mettra en ligne à l'occasion..
Il composera lui-même quelques pièces. En présentera deux lors d'un hommage que lui a rendu la télévision algérienne en l'année 1999.

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Ce Maître de la Çan'a, qui a toujours été au service de la Musique et à celui de cette tradition séculaire a été honnoré par l'Académie de Musique Arabe qui lui a rendu un hommage (ainsi qu'à d'autres Maîtres de la musique traditionnelle algérienne) lors de son 16ème Congrès tenu à Alger en mai 2001.
               

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En 2001, après le congrès arabe de musique, il contribue à un site Internet sur la musique Çan’a en fournissant des documents photographiques et des témoignages sur les musiciens et la pratique musicale. Une expérience qu’il a toujours soutenue ; son souhait étant de voir l’adhésion d’un plus grand nombre de musiciens au projet de l’écriture de la musique traditionnelle.
               
Le Ministère de la Culture lui rendra hommage avec un certain nombre d’artistes de sa génération. Un hommage qui sera suivi par celui de l’association Nedjma de Blida (un geste qu’il a beaucoup apprécié) et juste avant par celui de Nassima lors de son concert algérois en juillet 2003.
               
En 2003/2004 il rejoint, à titre bénévole, la commission chargée de transcrire le patrimoine Çan’a d’Alger au niveau de l’office algérien des droits d’auteurs (ONDA). Il participera aux séances jusqu’au début du mois d’avril 2004 (Nouba Dhil, Mjenba et Hsin.)
               
En mars 2004 un concert hommage au Maître Abderezaq Fakhardji était prévu pour le mois de juin. Initiative des anciens élèves du Maître (Neffil, Mazouni, Hinni); Hadj Hamidou Djaïdir et Hadj Mahmad Benchaouche devaient symboliquement diriger l’orchestre. Mais le concert n’a pas eu lieu pour plusieurs raisons : la première fut le décès de Hadj Hamidou, le vendredi 14 mai 2004.
               

Sur la scène de la salle Ibn Khaldoun Alger en compagnie de Nassima.

               
 
(*) .Les documents photographiques et les renseignements sont de Djaïdir Hamidou.  Haut de Page =>  
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Contact : groupe_yafil@hotmail.com

© Le Groupe YAFIL Association 2000 / 2006.