Lamia MAADINI.

 
Lamia Maadini est un nom que les musiciens et amateurs de la çanâa connaissent bien. Née en 1967 à Alger, au sein d'une famille qui réservait une place de choix à la musique andalouse, Lamia était indéniablement prédisposée à cette inclination pour la musique. En effet, sa mère Salima Maadini, pianiste et professeur au conservatoire municipal d'Alger a tenu à ce que Lamia, tout comme sa sœur aînée, suive des cours de musique andalouse après l'école.
 
  • LE CONSERVATOIRE
Lamia est donc tout naturellement inscrite dès l'âge de 6 ans au conservatoire au cours animé par feu Si Abdelkrim Mhamsadji qui l'initie aux rudiments de cette musique et à la pratique de la mandoline.

Après s'être familiarisée avec quelques modes et rythmes de la çanâa, Lamia intègre le cours supérieur dirigé par Si Mustapha Boutriche, son professeur attitré qui découvre son timbre et son aptitude à interpréter les "istikhbar", un don qu'il cultivera sans cesse, il l'initie également au luth et guide avec attention ses pas au fil des années et des différents examens jusqu'à l'obtention de son premier prix du conservatoire en 1988. Très marquée par les encouragements de Si Mustapha Skandrani qui menait l'orchestre du conservatoire regroupant professeurs et élèves, Lamia interprète sous sa coupe, lors d'un concert du conservatoire, une nouba Dil.

Elle prête également sa voix à une tentative d'harmonisation de la nouba Raml sous la baguette de feu Abdelwahab Salim et son orchestre philharmonique.

 
  • EL FAKHARDJIA.
Ses études au conservatoire et au lycée ne l'empêchent pas de rejoindre dès les premières années de sa création l'association El Fakhardjia pour assister aux derniers cours dispensés par feu Si Abderrezak Fakhardji, grand maître de l'école d'Alger... L'occasion aussi de connaître les nombreux anciens élèves du Cheikh Abderrezaq Fakhardji qui fréquentaient cette association.

Elle participera à toutes les "sorties" de la classe supérieure cette association (classe dirigée par Arezki Harbit, Djaïdir Hamidou) jusqu'à son départ 1986 pour rejoindre une nouvelle association :Es Soundoussia.

 
  • ES SOUNDOUSSIA.
Elle fait donc partie des musiciens qui assistent à la naissance de l'association Es-soundoussia en 1986, sous la direction de Nour-Eddine Saoudi, une association à laquelle Lamia demeure fidèle jusqu'à ce jour, elle y dispense des cours de piano et assure toujours des interventions ponctuelles sur les CD de cet ensemble (plusieurs CD's où elle se distingue par ses istikhbarates à la touche très personnelle: enregistrement sous la direction des professeurs de cette association - Saoudi Nourredine, Smaïl Hinni, Moussa Haroun, Nadjib Kateb-) ainsi qu'en concert à travers l'Algérie et dans plusieurs pays du Maghreb et de l'Europe.
 
  • LA PRODUCTION ARTISTIQUE.
Après ses interventions avec les associations et sa contribution en tant que choriste aux enregistrement de quelques interprètes (Beihdja Rahal, Saoudi, Khaznadji, Chaouli), elle a décidé, et pour le plaisir de ses amis, ses professeurs, ses élèves et beaucoup de mélomanes, à ne pas faire exception aux voix qui ont fait cette première génération d'Es-soundoussia et qui se sont toutes lancées dans de passionnantes carrières...

Elle nous offre ici une interprétation personnalisée de la nouba Sika (son baptême du feu auprès du large public) des pièces savamment choisies et interprétées avec sincérité et émotion conjuguées à la  technique et expérience que sont les siennes... Une très belle introduction pour la carrière de cette artiste qui n'envisage pas d'entamer une carrière de "professionnelle", une artiste qui par sa maîtrise du répertoire a su improviser pour passer à une autre dimension dans l'interprétation...

 

 
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