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M'aalem Mohammed Ben Ali Sfindja (1844-1908) |
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Le Maalem Sfindja, un des grands Maîtres de la Çan'a d'Alger du dix-neuvième siècle (Voir Album Çan'a), nous a laissé quelques enregistrements qui nous renseignent sur la pratique musicale de son époque… Dans l'ensemble, les morceaux qu'il a enregistrés n'ont pratiquement pas subit de grands changements ( peut-être une atténuation de l'impression de scansion dans le chant et une technique instrumentale plus carrée…) |
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Notons que le tempo adopté dans ces enregistrements est légèrement plus élevé que dans la pratique (à cause de la durée limitée des plages enregistrées - des disques de trois minutes par face -) et que les toniques des modes ne sont pas tout à fait identiques à ce qui se fait à l'heure actuelle… (Les chanteurs de l'époque exécutaient les morceaux sur des notes plus aiguës; sans doute la seule façon de se faire entendre… Sfindja, assez âgé à l'époque des enregistrements, a dû, pour certains morceaux, rabaisser la tonique d'une quarte ou d'une tierce…). Remarquons enfin que le Maître a tenu à chanter les morceaux avec l'intégral de la poésie… |
On nous dit que c'est Edmond Nathan Yafil qui est au violon … (?) |
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Nous nous excusons pour la qualité du son (grésillements et souffles)… |
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Meçaddar Mode Zidane (Tahya Bikoum) |
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Le Meçaddar le plus connu du corpus de la Çan'a. Le poème est chanté en Meçaddar dans les Modes Dhîl, Hsin et ici Zidane (exécuté sur la note Mib approximativement ce qui correspond à la façon actuelle - en général sur Ré -). La poésie est dans le mètre Al Bassit à quatre paradigmes; la pièce reste plus compatible avec ce découpage du moins pour le premier hémistiche. Poème attribué au poète mystique Abu Madyan (Voir notre section les Maîtres de Tlemcen)… Traduction quasi littérale: Par votre arrivée revit toute contrée où vous faites halte, Comme si vous étiez, pour toutes les parcelles de la terre, des pluies… |
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Derdj Mode Hsin (Al Wardou Yaftah) |
Extrait d'un Derdj dans le Mode Hsin. |
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Niçraf Mode Hsin (Shouhayl al Aayni) |
Extrait d'un Niçraf dans le Mode Hsin. (Niçraf exécuté ici sur une tonique en Fa, et dont certains motifs (dans le grave) rappellent le Mode Jarka ?) |
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Niqlab Mode Raml_Al_Maya (Mounyati Man Roumtou ) |
Extrait de cette pièce "moderne" qui a été intégrée au corpus des Niqlabs. Le rythme spécial adopté (dit Bourdjila) est surtout employé dans le répertoire apparenté et dans le répertoire religieux (et il n'y que deux pièces dans le corpus des Niqlab qui l'utilisent - l'autre pièce est classée dans le Mode Zidane -). Noter enfin la façon de faire la réplique instrumentale. |
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Niqlab Mode Sika (Yatib Aaychi) |
Extrait d'un Niqlab dans le Mode Sika. On ne résiste pas à présenter les derniers couplets qu'on entend plus à l'heure actuelle. Noter aussi cette façon de faire la réplique instrumentale. (Exécuté avec une tonique en Sol ). Ce Niqlab qui utilise un découpage inhabituel (il épouse parfaitement la forme du mètre Al Hazaj) trahit la présence d'un rythme à quatre temps avec une accentuation spéciale… (Voir notre Section Aspects Techniques) |
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Niçraf Mode Djarka (Bâkir Ila Shadinin Wa Kâsî) |
Une des pièces les plus chantées dans le répertoire des Niçraf. Le Mode Jarka ne possède qu'un seul air pour le Niçraf. Toutes les poésies écrites dans les deux mètres voisins Moukhalaa al Bassit et Lahiq peuvent se déclamer avec cet air. Noter que la technique utilisée ici a totalement disparue ! Noter que Sfindja chante la pièce avec une tonique aux environs d'un en Fa# (Ré en dessous actuellement ) |
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