Mise à jour : 23 Juin 2006

                             

 Niqlab Aaraq

Li Habibun Qad Samah Li

   

Transcription de la réplique instrumentale pour toute la pièce d'après Rouanet-Yafil

  Pour avoir la transcription intégrale allez, par exemple, sur le lien: https://urresearch.rochester.edu/handle/1802/2494
ou alors ouvrir la page Lihabibun-agrandissement. (Revenir à cette page avec le précédent du Navigateur !)
   
Pour écouter ce que ça donne en musique ouvrir le fichier son au format midi : >> Lihabiboun
   

Transcription des paroles d'après Rouanet - Yafil

   

Lecture et remarques...

   

Dans la partie Réplique Instrumentale de Rouanet.

La barre rouge indique la délimitation des quatre mesures à quatres temps.
Le bleu indique les notes en plus (dans la réplique) par rapport à la même version en chant.
Le carré rouge indique deux temps en moins, par rapport aux seize temps des quatre mesures.
L'ovale rose indique un temps en moins! (il faut le faire dans une mesure à deux temps !!!)
   
1- Dans la réplique instrumentale qui souligne quelques techniques propres à cette partie (triolet et autres groupes de notes) on remarque que l'auteur de la transcription ne reste pas en accord avec la partie chantée et que la structure musicale qu'il nous présente présente quelques flottements à certains niveaux où il manque des "un" temps.
   
2- Noter comment sont exprimés les points d'orgue dans la réplique instrumentale, (les fins). Notez aussi la technique d'une deuxième main au piano.
 

Dans la partie Chant de Rouanet.

3- Dans cette partie, il n'y a pas des "un" temps qui manquent mais certaines reprises se font un peu rapidement, d'où les deux temps manquants, alors que nous voyons bien que la structure globale de la pièce est en seize temps.
 
4- Notez la présence des points d'orgue et le découpage adopté ainsi que certaines varitions intéressantes.
   

Transcription de la version courante et commentaires...

   

Pour écouter l'intégral de la version courante; ouvrir le fichier son au format midi : lihabib_midi
   
Pour écouter l'intégral de la version courante; ouvrir le fichier son au format mp3 : lihabiboun
Enregistrement avec l'association Ibn Bajja de Mostaganem (Cd Nouba Hsin). Notons le découpage de la pièce qui diffère de celui que nous avons adopté dans la transcription (.... ). Notons aussi la différence dans le texte : ici on entend "wa tadjala al badr" au lieu de "wa khtaffa al badru". ("tabadda" et "tadjalla" sont synonymes ce qui pose un petit problème dans le sens à donner au vers)
 
1- Dans cette transcription nous avons gardé un découpage assez proche de la version de Rouanet (sur avis du Cheikh Hamidou). Avec quelques retouches (qu'on décèlera en écoutant la version courante). Nous nous sommes basés un peu sur le texte et un peu sur ce qui se fait ailleurs avec l'accentuation des syllabes pour cette forme dont le rythme poétique tire vers le Ramal.
   
2- Nous avons portés sur la transcription les deux "variations" les plus séduisantes de la version Rouanet. La première au tout début au niveau de "bil wiçal" , car elle souligne une technique de composition (une mesure Sol/fa/mi/ré en noires suivie d'un Sol/fa/mi/ré en croches et le Do -blanche- pour faire la liaison. Dans la pratique actuelle on va à Do directement.) La deuxième se situe au niveau de "Wa çafa li" (dans les Matlaa) , une bonne technique de liaison ... et de virtuosité. La version courante est notée A sur la transcription.
   
3- Enfin, et comme le morceau évolue sur des structures à quatre mesures, nous avons "exprimé" les point d'orgue qui sont dans la partition de Rouanet (et dans la réplique, il ne les a pas inventés) en deux mesures.
C'est une façon simple de conserver la structure de la pièce en seize temps. De plus cet arrêt, nous impose une certaine "lenteur" par rapport à la précipitation observée dans les Niqlab actuels à l'attaque de la réplique. Cette dernière mesure à vide servira aussi à placer la formule de transition si on veut passer, à la fin du Niqlab, au mode Zidane (dans la progression actuel des Niqlabs).
C'est la seule retouche minime que nous pourrions faire, et uniquement à ce niveau, sur la structure musicale de la pièce (les variations mélodiques ne dérangent pas la structure rythmique de la pièce). Et là nous pouvons dire que la pièce actuelle est mieux "conservée" que la pièce transcrite par Rouanet (si on considère la symétrie de la construction.)
On pourrait ne pas aimer ce point d'orgue et chercher des formes de substitutions, nous avons quelques propositions, mais elles ne cadrent pas avec l'esprit de la pièce. Essayer ! Nous sommes convaincus que le plus simple est de conserver ces points d'orgue, qui risquent d'être inesthétiques...
   

Le texte

 

               

Traduction de la pièce telle qu'elle se présente chez Rouanet et Yafil

               

Mon ami m’a pardonné.

Après son absence, il m’est revenu.

Et la lune s’est montrée pour s’élever.

Et briller de son plein éclat.

Plus juste serait: "Et l'astre de la nuit s'est éclipsé, pour lui" " Et lui (ami) de briller comme un croissant de lune"

Sa joue est rose /  Ses cheveux frisés  / Sa salive douce comme le miel.

 

Que Dieu me conserve ta jeunesse

O toi dont le corps est une merveille !

Dès que je bois la liqueur (de ton amour)

L'importun (les soucis) s’éloigne de moi.

Mon ami est sincère / Il a tenu sa promesse / Et il m’a pardonné par son retour (bis)

Littéralement : "Et il a permis notre rencontre (en signe de pardon, peut-être)"
               

  Commentaires ( par Waïl Labassi )

               
Une pièce très répandue dans le Nord de l’Afrique, on la rencontre dans tous les répertoires classiques du Maghreb. Elle célèbre le pardon accordé par un ami dont elle fait un portrait très flatteur.
Le poème est attribuée à Ibn Zuhr, de son vrai nom Abou Bakr Mohammed Ibn Abd Al-Malik naquit à Séville vers l’année 504 de l’hégire (vers 1111). En plus de sa renommée en tant que médecin chirurgien, il fut l’un des musiciens à diriger les orchestres. On lui doit notamment, le fameux Mouwachah « Ayouha Al Saki Ilayka Al Mochtaka » (Insiraf M’jenba, Nouba Hsin à Constantine). Ibn Zuhr décéda en 1198.
 
Comme on le voit, Rouanet a transcrit cette pièce en deux phases : il a d’abord publié le premier fascicule (qui contient aussi la transcription d’un Mestekhber Âraq comme prélude) et dans ce fascicule il y a la partie instrumentale de l’Inqlab; c’est-à-dire la mélodie (le jouab). En second lieu il a publié dans un fascicule annexe la partie vocale avec un découpage des paroles très intéressant ! (la transcription N° 04)
               
Un Âraq toujours exécuté sur un La, dans une gamme : La, Si, Do#, Ré, Mi, Fa#, Sol, La.
               
Notons enfin, qu’à la fin de cette pièce Rouanet ne revient pas à la note initiale qui signe le mode (Tab). Avec un point d’orgue il annonce directement le mode suivant, avec une "formule" qui introduit la note (Si). Il indique ainsi que le mode de Niqlab qui suit serait un Sika.
Dans la section " Aspects Techniques" nous avons parlé de ces différentes progressions que l'ont rencontre dans la Nouba des Niqlabates; la progression selon les écrits de Rouanet (qui ne cite pas les Niqlabs Moual) et la progression qui est adoptée actuellement (où c'est le Zidane qui suit le Aarak, le sika venant par la suite, lui-même suivi par le Mezmoum dernier Tab' de la série). De la même façon, les notes de base des Tubu ont été abaissées d'une quinte.
               
 
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